"L'ECRITURE EST LA PEINTURE DE LA VOIX- Voltaire

JULES MOUSSERON – Mineur, Poète, Ecrivain…….

Je lisais ce matin la brochure « Le Nord » que nous recevons
régulièrement et je me suis arrêtée sur une page consacrée à « Jules Mousseron »,
poète et mineur de Denain.
Je viens donc vous mettre ici ce qui m’a interpellée, en reprenant des phrases
de cet article et de documents du Net.
(Rendons à César ce qui appartient à César)

Ci-dessous, mon ressenti……

Bien que né dans un milieu où savoir lire et écrire n’était pas coutumier, il a réussi
avec force persévérance et courage sortir de l’ombre et de la nuit du fond de la mine qui,
à l’époque dévorait les hommes comme un ogre l’aurait fait de gnomes.

image JULES MOUSSERON – DENAINclip_image002

« Vous nous avez fait aimer davantage nos terrains noyés de suie »
(A. Jurénil dans Coups de Pics, coups de plume, en 1904)

Jules Mousseron, né le 1er janvier 1868 à Denain (Nord) où il est mort en novembre 1943,
à l’âge de 73 ans, un 24 novembre.
C’était un poète français
de langue picarde et mineur de fond à la Compagnie des mines d’Anzin.
Il est particulièrement connu pour avoir créé le personnage de
Cafougnette.

Il est né au « Coron Plat », dans une famille de mineurs 
Il descend à la mine douze ans et un jour (le 1er janvier étant férié) le 2 Janvier 1880,
comme « GALIBOT » à la Fosse Renard, celle là même que visita Renaud avant
de jouer dans « GERMINAL »
Il suit des cours du soir, et très tôt le jeune jules se met à écrire.
Lorsqu’il rencontre en 1886 Adélaïde Blottiaux, celle qui deviendra son épouse,
il commence à écrire des vers pour elle, d’abord en français

imageIl crée en 1899, le personnage de Cafougnette, qui prendra progressivement de l’importance
dans son œuvre jusqu’à devenir le thème comique central.

 
La notoriété de Jules Mousseron s’étend alors bien au-delà de la région.
Il reçoit les
Palmes académiques en 1908.

Il a même accueilli Casimir Périer, alors Président de la république, chez lui,au « Coron Plat »,
au centre de Denain, ce coron qui l’a vu naître et mourir.

Il multiplie les spectacles, mais travaille toujours à la mine en tant que mineur de fond,
et y restera jusqu’à sa retraite en 1926.

Il cesse pratiquement d’écrire en 1933. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1936.
Son dernier recueil paraît à titre posthume en 1946.

La ville de Denain a matérialisé le personnage de Cafougnette en créant en 1950
un
géant à son image.image

Son personnage, Zeph Cafougnette, mineur, perpétuel étonné, grande gueule, 
“arsouille”, vantard comme il se doit, et "ninoche" : innocent, mais fort de son bon sens,
culbutant la certitude des nantis, fait son apparition lors des premières allocutions
publiques de Mousseron.

Il commencera d’ailleurs à écrire en français jusqu’à ce qu’il rencontre
l’écrivain
André Jurénil (anagramme de son vrai nom – Julien Renard) qui lui conseille
d’écrire en patois.

Dès lors Jules Mousseron ne faillit plus à sa mission de "rapporteur" de la tradition
ouvrière des mineurs du Pays Noir.

Nul mieux que lui ne pourra conter la vie du mineur de fond puisqu’il l’a vue
à l’oeuvre chaque jour.

Durant trente ans, douze volumes suivront, d’un tirage total de quelques cent mille
exemplaires, maintes fois réédités et près de trois cents chansons qui ont rendu célèbre
ce "chantre de la mine".
Conteur, comédien ou "commis voyageur en poésie" comme l’écrit Jean Dauby,
Mousseron se donnait régulièrement en spectacle
Récitant ses poèmes des soirées entières devant un public enthousiaste,
parfois devant deux mille personnes réunies dans une salle des fêtes,
il reçut très vite un accueil chaleureux de tous bords.
Artistes, écrivains, mineurs bien sûr, lui reconnaissaient un réel talent d’écriture.

Un demi-siècle durant, Mousseron chante les joies et les peines des mineurs.
Véritable reflet d’une époque, il décrit avec sensibilité la vie de tous les jours,
les habitudes de ce milieu social.
Aucune des valeurs reconnues au milieu ouvrier de l’époque n’échappe au poète
: courage, fraternité, amour…

Le temps allant, la renommée s’accentue et pousse Mousseron à "exporter" son œuvre.
De villes en villes, il récite ses poèmes et chansons sans toutefois en oublier son patois.
Empreinte d’amour, la poésie de Mousseron est avant tout un regard positif et
tolérant sur la vie du mineur.

il va nous conter avec émotion, tendresse et gaieté, la vie du mineur, la guerre,
ces gens habitués au noir mais qui aime tant la couleur du ciel, avec une discrète simplicité.

Il ne quittera jamais ses camarades qui l’aduleront comme un "apôtre".
Parmi eux, à travers ses spectacles il a cherché à soulager la misère morale
et matérielle par la poésie.
L’extinction des dernières mines doivent-elles faire oublier ce passé ?
Peut-on sérieusement imaginer tirer un trait, dusse l’idée plaire à certains
"entreprenants", sur cette infiniment riche mémoire ?
Jacques Bonnaffé revient pour nous prouver le contraire.

(Christophe Durand)

Peut-on rendre plus bel hommage à un homme qui a redonné leur fierté aux « gueules noires »image

image Octobre 2005 : Frédérick Malanska, arrière-arrière-petit-fils de Jules Mousseron,
a eu la bonne idée de créer Cafougnette en B.D.

  • Ses œuvres
    Fleurs d’en bas (1897)
  • Croquis au charbon (1899)
  • Feuillets noircis (1901)
  • Coups de pic et Coups de plume (1904)
  • Au pays des corons (1907)
  • Les Boches au Pays Noir (1919)
  • Éclats de gaillettes (1913)
  • La Terre des Galibots (1923)
  • Les Fougères noires (1926)
  • Autour des Terris (1929)
  • Mes Dernières Berlines (1933)
  • Dans nos mines de charbon (1946)

Monologues

  • Cafougnette à Paris (1899)
  • Souvenirs d’une excursion en Suisse (1907)
  • Cafougnette à Ostende (1927)
  • Cafougnette à Bonsecours (1930)
  • Cafougnette garde-champêtre (1930)
  • Cafougnette in aéroplane (1943)

Pièces

  • Brodequin sans talon
  • Vieux mineur

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                                                                                                  Le poète Jules Mousseron ave sa famille

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Corons de maisons de mineurs

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Corons de maisons de mineurs restaurées,et toujours habitées.

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Les femmes allaient sur le terril ramasser des “escarbilles” (morceaux de charbon impropre à la vente
Et  combien ont été victimes d’éboulis et d’accident.

image Les lampes de mineur si prisées maintenant.
Mais, au début du 20e siècle, la lampe était encore sur la barrette du mineur. Il avait ainsi les mains libres.

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Pendant plus d’un demi-siècle, en France, particulièrement dans les mines d’Anzin,
et dans les mines belges, des milliers de mineurs ont porté à leur « barrette »
une lampe à huile à flamme nue baptisée « astiquette »

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Les “caffues” triaient le charbon à la main

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Le cheval, leur compagnon à quatre pattes qui tirait les berlines.
Il descendait et il restait au fond souvent au moins 15 ans.
Quand il remontait il était aveugle, épuisé, et finissait à l’équarrissage, Hélas.

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imageDes mineurs, à Lens, prêts à descendre
http://perso.numericable.fr/~simbel/hommage aux mineurs de fond/

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Carte postale de Sainte barbe –
La fête des Mineurs, des articiciers, des pompiers, des militaires,
les maréchaux-ferrants, les démineurs, Tous les métiers qui a un rapport avec le feu.
Sainte Barbe est fêtée le 4 décembre

3 Réponses

  1. cathy

    Merci…

    3 janvier 2018 à 0 h 33 min

  2. blin

    bonjour jai des livres de jules mousseron dedicaser par lui et je ne sais ou les vendres

    22 janvier 2012 à 16 h 16 min

  3. gazellemanik

    Quelle superbe illustration d’images ancienne sur les mineur du Nord
    et quelle dur labeur ils avaient hommes femmesjeune filles mon Grand pere maternelle
    a eté mineur il est mort a 47 ans pulmonaire ils finissaient tous ainsi ,
    denosjours quand les gens se plaignes des dur boulot cela me fais sourire
    hommage aux mineurs de fond et autres
    bisous et merçi pour ce billet qui mefais penser amon Papy que je n’oublierai jamais encore plus aujourd’hui
    bonne soirée mon amie

    1 novembre 2011 à 19 h 51 min

Avant de partir, un petit mot me ferait tellement plaisir! Merci!