Une mauvaise journée…
Les amies et amis!
Q I – Mon beau canari 
Jeudi 2 juillet 2020…
Une journée qui s’annonçait à peu près bien.
Emy a rendez vous avec son ami Olivier… son toiletteur privé.
Il est temps…
Avec le confinement, 4 mois sans toilettage.
Ce n’est pas un luxe.
Du coup, toilette d’été !
Mais, vue l’épaisseur et la densité de ses poils, ça ne peut
lui faire que du bien.
Même jour, rendez-vous annuel d’entretien de la chaudière.
Ok, il faut le faire en temps et en heure !
Tout ceci nous amène vers 18h/19heures.
A cette heure, je me dis, « je vais nettoyer la cage
de QI 2, mon canari que j’ai depuis mars 2012, environ.
Quelques mois avant le décès de Jean-Claude.
Depuis au moins 2019 environ, j’ai remarqué qu’il n’a plus
autant d’agilité pour voleter vers les barres d’appui, et se déplacer
dans la cage.
J’ai procédé à certaines modifications dans sa cage .
Enlevé les barres, mis la mangeoire et la « buvette »
dans le fond de la cage, pour plus de facilité pour lui.
Régulièrement, je lui mets un petit récipient pour qu’il puisse
prendre son bain, comme toujours.
Donc, jeudi je procède au nettoyage de la cage de Q I 2.
Je le trouve, réfugié dans le bas de la cage, les plumes toutes
ébouriffées, haletant.
Je me dit, « Oh, mon pauvre, tu n’en a plus pour longtemps »
Un oiseau ne peut vivre comme çà, dans le fond de cage,
aussi bien nettoyée qu’on peut.
Comme d’habitude, je le prends, comme je peux, je le caresse,
Je vérifie ses pattes, ses ailes. Mais, tout çà ne me plaît pas
du tout…
Ses pattes et ses griffes sont recroquevillées ; ses ailes, tombantes.
J’essaie de nettoyer pattes et ailes… Mais, tout saigne, je désinfecte…
Je suis très mal !
Je ne sais que faire.
Il était tellement vif.
Bien qu’il n’accède plus aux barres, il sifflait encore, il y a peu.
Mais, je ne peux plus supporter de le voir comme çà.
Qu’est ce que je dois faire ?
Qu’est ce que je vais faire ?
Et… mon pauvre petit Q I, tu ne peux plus vivre comme çà.
Je le caresse.
Il étais dans un petit mouchoir en papier.
Et, je me dis qu’il ne peut plus vivre comme çà.
Je le caresse, je lui parle, je lui explique quelle est sa vie,
comme çà.
Lui et moi avons vécu plus de 8 ans ensemble, et que tous les jours,
il a illuminé mes journées avec ses chants, ses trilles et roulades.
Mais, que je ne supporte plus de le voir, comme çà, diminué,
à végéter dans le fond d’une cage. Il mérite mieux !
Et, peut-être que ceci va vous choquer…
Je l’ai enroulé dans son petit linceul, et, tout en lui parlant,
lui demandant pardon, j’ai serré ma main. J’ai serré, serré, serré.
Puis, je l’ai enveloppé dans un joli petit morceau de papier de soie,
tout doux, digne de lui.
Puis l’ai mis dans une jolie petite boite.
Je l’ai bien disposé, l’ai caressé. Lui ai parlé… Suis je bête.
Je ne supportais plus de le voir comme çà, dans le fond de cage.
C’est horrible d’agir ainsi. Mais, il ne vivait plus sa belle vie de canari.
Pouvoir voleter dans la cage, aller d’une barre à l’autre ;
prendre son bain tous les jours dans sa baignoire ;
picorer le morceau de pomme, ou déguster le bout de laitue
journalier.
Encore une fois, j’ai été obligée de prendre une décision douloureuse.
Je suis peut être une personne trop sensible…
Comme c’est tellement difficile de prendre cette décision !
J’ai passé une soirée épouvantable.
Toute la nuit, je me suis dit « Mais, pourquoi, tu as fait çà? »
Ca tournait sans arrêt dans ma tête.
Je me suis levée, malade.
Mais, je pense que c’était sûrement mieux pour lui.
Si Dieu me juge, tant pis. J’ai pensé qu’il souffrait trop.
Que ce n’était plus une vie pour lui ; il chantait si bien,
il était si beau.
Il ne méritait pas de finir ainsi, dans le fond de sa cage,
grabataire.
Non !
Hier matin, j’ai déposé la petite boite dans le parterre dans le jardin.
Voyez, comme il était beau!
Sûrement au début, à son arrivée chez nous!
Mais, comme c’est dur !
Même si c’est un petit animal, mais, il nous a tant apporté !
Je ne résiste jamais face à la mort d’un de mes animaux.
Que ce soit un poisson, un cochon d’inde, un hamster,
une perruche, un canari, un chat, ou un chien…
Pour un chien ou un chat, c’est d’autant plus difficile.
Les contacts sont bien sur différents.
Quand ils partent naturellement, c’est pénible, oui.
Mais là, comme une fois, pour un poisson combattant, je me suis
sentie obligée d’intervenir, je me sens coupable.
Même si… je me fais violence pour agir.
Mes amis, voilà un triste passage d’une journée de juillet.
Je suis désolée de vous l’avoir imposé.
Vous êtes mes amis, alors, je me suis permise de vous associer
à ma peine.
Veuillez m’en excuser.
Je pense pouvoir compter sur vous.
Merci!!!!!
Je suis très triste!
Chez Ghis – Atelier 126
Voici pour l’atelier 126 de Ghis. 
Les mots de Ghis ou le thème :
Allée – parc – château – peur – craquement – étreinte
Grince – mentir –
ou/ et Thème « RETRO »
De Vous à Moi 