CALAIS, la dentelle, comment çà marche?
Hier je vous ai parlé de l’histoire de la dentelle à travers les siècles.
J’ai découvert des machines incroyablement grosses pour
fabriquer une matière aussi fine et délicate qu’est la dentelle
Celle si, que le tisseur a fait fonctionner devant nous tisse sur 3m60 de large
Sur 5 mn il a tissé 3 cm de dentelle.
La trame comprend 9700 bobines qui sont en réalité deux petits disques entre lesquels une fileuse fait passer 100m de fil enduit d’hui
pour une meilleure glisse.
Ces petits disque sont glissés dans un support qui lui est installé manuellement dans la machine.
Pour une seule machine en activité le bruit était assourdissant.
Dans cette même pièce, au temps où l’usine fonctionnait, 12 machines travaillaient en même temps.
Cela devait faire un boucan du diable
Les dessins sont dessinés par un dessineur.
A l’origine, tout se faisait manuellement,à la plume et à l’encre de différentes couleur, puis au crayon, chaque couleur représentait un fil différent.
Maintenant, ils utilisent des logiciels, normal.
Mais certaines retouches sont faites, encore à la main.
Ces dessins sont reproduits sur des bandes de gros carton, comme les cartons d’orgue de barbarie, avec une machine activée par une pédale comme les machines à coudre anciennes.
puis, ces cartons perforés sont glissés dans la tisseuse et, en
route, la pièce de dentelle se mettra en route après que le tisseur
ait réglé sa machine.
On a découvert aussi comment on peut reborder de la dentelle
d’un fil de même teinte ou de coloris différent.
La dentellière travaille en regardant dans un miroir situé
sous la pièce à broder car elle travaille à l’envers.
On a vu aussi comment broder la dentelle de bandes de paillettes, surtout à la demande des grands couturiers qui choisissent leurs motifs.
Dans certains cas, la pièce de dentelle est constituée de bandes qu’il faudra découper ultérieurement pour les séparer.
Les écailles sont découpées par une “écailleuse” et les petits picots restants sont brulés avec un appareil à pyrogravure.
On aperçoit, en bas de l’écaille les petits picots
Les écailleuses, au siècle dernier, dans les campagnes venaient
chercher les pièces de dentelle et travaillaient chez elles
pour un salaire de misère.
Notre guide nous a montré aussi comment on faisait
de la dentelle “à l’aiguille”, ce qui donnait une dentelle
plus grosse et plus raide, et aussi la dentelle au fuseau,
ou navettes qui est toujours d’actualité, d’ailleurs.
Cette dentelle est beaucoup plus fine est ressemble plus à ce
qui sort des machines, plus facile à travailler aussi.
Voilà, notre visite technique est terminée.
Ca vous a plu?
Vous reviendrez?
Ou allez y si vous pouvez, si vous n’en n’êtes pas trop loin.
Vous ne le regretterez pas (5€ l’entrée);
Ci dessous, déshabillé en crêpe de soie et dentelle
La dentelle utilisée aussi au long des siècle par le clergé
A suivre………….
Aujourd’hui, je fais dans la dentelle….
Ce qui suit, ce sont des articles trouvés sur le Net écrits pour l’inauguration de la Cité et aussi pour retracer les origines de la dentelle et en particulier celle de Calais.
Née voici plus d’un siècle, et symbole du savoir-faire d’une région toute entière, l’industrie de la dentelle à Calais, jadis florissante, est passée en cinquante ans de 50000 à 2000 emplois et ne concerne plus désormais que la haute couture. Ironie du sort, l’activité sombre dans les oubliettes de l’Histoire au moment même où naît son musée, la Cité internationale de la dentelle et de la mode (CIDM), imaginée comme un lieu vivant, ouvert aux créateurs chargés d’offrir un avenir à la dentelle…
Pour comprendre la dentelle mécanique de Calais, il faut remonter aux sources de cet art qu’elle a voulu imiter, la dentelle « main ». Apparu au XVIe siècle, cet artisanat hautement qualifié est présenté chronologiquement de ses origines au XIXe siècle. Costumes, iconographie et borne multimédia retracent l’évolution de la silhouette et les manières de porter la dentelle. De nombreuses pièces de dentelle offrent un large panorama des spécificités des grands centres de fabrication. Un espace permet de se familiariser de façon tactile avec les techniques dentellières.Les collections se déploient sur 2500 m2 réparties en cinq galeries où sont évoqués les savoir-faire et les techniques, les usages mais aussi les aspects les plus contemporains de la dentelle (mode, design, arts appliqués…).De CALAIS………….
Au temps de la dentelle à la main
Située dans le quartier Saint-Pierre, cœur historique de la dentelle de Calais, la Cité internationale de la dentelle et de la mode trouve son écrin dans une authentique manufacture collective typique des années 1870. Au plus fort de son activité, au début du XXe siècle, l’usine Boulart – du nom des constructeurs – vivait au rythme de ses 80 métiers à tulle et à dentelle.
Une expérience spirituelle, sensuelle et sensorielle
La muséographie, imaginée par l’atelier Pascal Payeur, invite le visiteur à un véritable voyage initiatique, à une immersion au cœur de la dentelle : son histoire, ses métiers, sa création, son présent et son futur…
Tous les secrets lui sont dévoilés, de ses aspects les plus anciens aux plus contemporains.
Avec, en point d’orgue, la découverte de cinq métiers Leavers, en fonctionnement. C’est un spectacle exceptionnel ! L’ancienne usine résonne en effet à nouveau du cliquetis de la production de dentelle mécanique.
On ne visite donc pas la Cité internationale de la dentelle et de la mode, on vient y vivre une expérience à la découverte d’un savoir-faire exceptionnel : la dentelle mécanique.
HISTORIQUE
Depuis 1816, Calais fait dans la dentelle
L’industrie du tulle et de la dentelle nous est venue d’Angleterre en 1816. A l’époque, au « fil » des inventions des Lindley, Heathcoat, et Leavers, les Anglais s’imposent comme les maîtres incontestés de la fabrication du tulle mécanique. L’Angleterre veille donc jalousement à garder le monopole de cette technique et toute personne qui se rend coupable d’exporter les métiers à tulle est passible de la peine de mort.
Contrebandiers et industriels s’allient pour « délocaliser » la production et traversent le détroit.
Un modeste atelier est alors installé, en 1816, à Saint-Pierre, à deux pas de l’actuelle Cité internationale de la dentelle et de la mode. Un modeste atelier, peut-être, mais le berceau, d’une formidable aventure industrielle et de la dentelle de Calais, qui est devenue, dans le monde entier, un des symboles du luxe, de la beauté et de la mode.
MODE
Les dessous de la dentelle de Calais
Stéphanie Thibault
Capitale de la dentelle, Calais célèbre un savoir-faire qui a fait sa renommée dans le monde entier. La Cité internationale de la dentelle et de la mode consacre, avec « Esprit lingerie », une exposition unique à la lingerie féminine, encore visible jusqu’au 7 novembre.
Pour tous les amoureux des belles matières et des belles pièces, c’est l’occasion rêvée de découvrir un patrimoine exceptionnel, mis en valeur à travers des modèles exposés et réalisés par les plus grands couturiers. L’occasion aussi de découvrir la dentelle dans toute sa splendeur au travers de son utilisation par le septième art pour la création de costumes, ou de constater l’évolution de la lingerie ces trente dernières années. « Esprit lingerie » accueille également des élèves d’Esmod Roubaix qui présentent ainsi leurs œuvres au public. une exhibition aux frontières du luxe, tout en finesse. A ne pas manquer.
ACCESSOIRES EN DENTELLE
A l’aiguille ou à la Navette ou fuseaux, elle est manuelle et sera fabriquée ainsi pendant plusieurs siècles.
Elle est utilisée pour décorer les costumes de nos rois et de la cour.
Signe distinctif de richesse; plus on avait de dentelle sur soi, et plus on était riche.
Les “Fraises” de dentelle dont notre cour royale du XVIe et XVIIe siècle étaient très amateurs.
Les fraises ont laissé la place aux grands cols amidonné et au larges manchettes.
Les décolletés se parent de larges vagues de dentelle plate ou plissée ou froncée.
L’impératrice Eugénie adorait la dentelle, et c’est elle qui commence à désirer porter de la
dentelle rebrodée de noir et de la dentelle tout à fait noire.
Dans toutes les cours des royaumes environnants les reines et les rois, les courtisans et gens proches des rois agrémentaient leurs vêtements de dentelle.
Cols , fraises et jabots, gants et manchettes, mantilles et diadèmes, tous arboraient la dentelle à toute occasion.
LA FRAISE PORTEE PAR LES HOMMES DE LA HAUTE NOBLESSE
LA FRAISE PORTEE PAR LES FEMME DE LA NOBLESSE
Les déshabillés et chemises de nuits en furent aussi parés.
En arrivant au 20e siècle, la dentelle change d’orientation.
On s’en sert pour les sous vêtements et aussi pour les robes.
Les années 20/25 ouvrirent tout grand les portes à la dentelle pour réaliser les célèbres robes charleston et autres.
Les grands couturiers ne se firent pas prier pour en orner leurs défilés.
Les chapeaux et capelines, les béguins et bibis ne manquaient pas de leur petite part de dentelle sous forme de fleur ou de papillon ou d’oiseau.
Les voilettes aussi furent réalisées en dentelles
Les mantilles pour se couvrir la tête pour les messes et offices.
Elle est de touts les temps et de toutes les modes.
Tant en lingerie qu’en tenue de ville et tenue d’apparat.
Que de beauté dans toute cette exposition!
Les explications des machines et autres cotés techniques arriveront ultérieurement